Source : https://www.marieclaire.co.uk/entertainment/jodie-whittaker-doctor-who-interview-marie-claire-614342
Traduction de l'interview :
TH : Cela fait 1 an depuis que vous avez annoncé comme le nouveau Docteur. Comment votre vie a changé depuis ?
JW : J'ai déménagé au Pays de Galles, ce qui représente un grand changement après avoir travaillé & vécu à Londres pendant 15 ans. Je n'avais jamais travaillé aussi longtemps - c'est un tournage de neuf mois, ce qui est très éprouvant. Nous en sommes toujours à la moitié alors je suis dans un espèce de tourbillon et je ne suis pas prête de sortir du rôle du Docteur. Je suis à ce stage béni où j'ai encore une certaine normalité; c'est comme être dans une bulle jusqu'à ce que la saison soit diffusé.
TH : Vous avez obtenu un magnifique rôle à jouer...
JW : J'ai l'impression d'avoir reçu ce monde incroyable et ils m'ont laissé être comme un enfant dans un magasin de jouets [...]. Doctor Who n'était pas quelque chose que je regardais à la télé quand j'étais plus jeune, alors j'ai pensé à m'y mettre avant la première audition et regarder chaque épisode. Heureusement, Chris a dit : "Je ne veux pas que tu le fasses. Je veux que tu viennes avec un regard neuf et que tu apportes ce que tu ferais dans un tel environnement".
TH : Cela a dû faire diminuer la pression. Tu avais déjà travaillé avec Chris avant, vu qu'il a créé Broadchurch...
JW : Avec le recul, Broadchurch a changé la donne parce que j'ai rencontré Chris. Il ne m'aurait pas nécessairement associé à la bonne énergie de ce personnage autrement. C'était un bon job; je n'étais pas un "trou d'arche"! C'est le conseil que je donnerais à une jeune actrice : sois une bonne personne, amuse toi et apprécie le fait que tout le monde travaille aussi fort que toi. Il n'y a pas de statut, alors ne vous donnez pas un statut dont vous n'avez pas besoin.
TH : Vous êtes la première femme à décrocher le rôle en 50 ans d'histoire de Doctor Who, ce qui, avouons le, est un sacré challenge. J'ai adoré la vidéo qui est devenue virale de la petite fille qui hurlait de joie en apprenant que le docteur allait être une femme, qu'est-ce que cela vous a fait ressentir?
JW : J'ai adoré cela aussi ! Je savais aussi qu'il y aurait énormément de monde pour qui cela allait être un choc. Mais ce travail célèbre le changement plus que tout autre rôle - vous avez une régénération physique alors casté une femme soutient cette histoire et ne va pas à l'encontre des règles de la série. Je joue un Seigneur du Temps qui est essentiellement un alien et habite différents corps et celui-ci est féminin. La meilleure pour moi est que, pour la première fois de ma vie, je ne joue pas une femme stéréotypée car même si je l'approche en tant qu'acteur, je suis continuellement étiqueté par la version féminine de ce personnage.
TH : C'est un point très intéressant. Pouvez-vous me donner un exemple ?
JW : Quand je faisais la promo de Broadchurch, j'ai remarqué qu'on demandait aux acteurs masculins "Comment est-ce que c'était de jouer ce personnage?" ; j'ai eu "Comment est-ce que c'était de jouer une mère?". Mais les personnages masculins n'ont jamais été référé comme "père". Il y avait toujours une terminologie spécifique au genre. Quelqu'un m'a récemment demandé : "Tu joues le docteur en tant que fille ou garçon ?" J'ai répondu : "Je ne fais que le jouer". C'est le rôle le plus libérateur parce qu'il n'y a pas de règles.
TH : Que pensez-vous que cela signifie pour les autres actrices, scénaristes et réalisatrices ?
JW : Nous commençons à réaliser que les femmes ne sont pas un genre - vous voyez "c'est une pièce de genre parce que les femmes y sont". J'ai fais un film (Adult Life Skills) avec l'une de mes meilleures amies, Rachel Tunnard, et beaucoup de rôles principaux dedans étaient des femmes. Il a été décrit comme un "film féminin" mais pour nous c'était juste un film.
TH : J'ai entendu dire que Doctor Who va avoir plus de récits d'inspiration féminine cette fois-ci. Est-ce vrai que Rosa Parks (et scène du bus) y fera une apparition?
JW : Tout cela est top secret ! Je ne pense pas que vous êtes supposé savoir cela.
TH : Vous n'avez jamais évité de jouer des rôles complexes sur le plan émotionnel - l'an dernier, en jouant une femme mariée à un boxeur avec un problème cérébral dans Journeyman [...]. Comment votre approche du Seigneur du Temps diffère ?
JW : C'est peut être ce pourquoi les fans de Doctor Who étaient nerveux - ils ne m'ont vu que dans des rôles sérieux ou plein d'énergie ce que n'est pas forcément le Docteur. Lorsque vous jouez des personnages troublés, cela vous pousse au delà de vos limites émotionnelles et vous êtes épuisé parce que êtes assis dans cette lourdeur. Mais avec ce rôle, je suis constamment en train de courir, de sauter, de jouer alors j'accueillais le week end comme un maniaque. J'étais genre "allez je suis réveillé!!!" Je suis probablement une casse bonbon. C'est une euphorie étrange et c'est pourquoi c'est tellement amusant. Je n'ai jamais autant ri de ma vie, chaque jour. J'adore les compagnons. J'ai de la chance d'avoir trois personnes que je considère maintenant comme des membres de la famille avec qui je vais faire ce voyage.
TH : Être un modèle pour les jeunes gens est une des grandes responsabilité de ce travail. Comment vous sentez-vous par rapport à cela?
JW : J'espère que je pourrais être comme votre voisin d'à côté - je ne suis pas physiquement quelqu'un qui pourrait faire des choses extraordinaires - je ne ressemblerai pas à un héros inaccessible pour les enfants. C'est une personne qui aime les sciences, qui a de l'espoir et qui n'a pas d'apparence particulière.
TH : Et cela se reflète dans le costume.
JW : Il n'y a pas de "c'est un costume de fille" ou "c'est un costume de garçon" ce sont juste des vêtements. Je voulais que le costume - les bretelles, le t-shirt, le pantalon et les bottes - servent l'énergie et la personnalité de mon docteur. Je me suis aussi dit "Coupez mes cheveux, faisons quelque chose de fou" mais Chris voulait garder les cheveux avec lesquels j'avais passé l'audition. Tout ce que je pouvais penser c'était que ça n'allait pas être pratique et qu'ils allaient tomber sur mon visage tout le temps.
TH : Qui sont vos propres modèles ; Qui vous inspire le plus ?
JW : Je trouve Michelle Obama incroyablement inspirante. Je suis comme une éponge pour tout ce qu'elle fait. Elle est articulée, habilitée et complètement accessible. Et ma mère. Elle est une de ces femmes que l'on ne peut que rêver d'être; l'une des personnes les plus altruistes que j'ai jamais rencontré. Je ne le suis pas! J'en parle souvent: "Pourquoi je ne te ressemble pas plus?" J'ai aussi beaucoup de petites amies depuis que je suis petite. L'inspiration ne vient pas seulement de personnes à qui on a donné une plateforme et une voix, mais des femmes qui sont autour de vous à travers les bons et les mauvais moments.
J'ai toujours adoré Laura Linney, sa carrière est extraordinaire. Dans tous les rôles qu'elle joue, je la crois. Je suis également enthousiasmée par la nouvelle génération d'actrices qui ouvrent la voie et affrontent cette fraternité comme Rebecca Hall, Ruth Negga et ma compagnon Mandip Gill. Nous avons des voix et nous n'avons pas à faire semblant de ne pas en avoir, ce qui est vraiment excitant. Je pense que tout le cast de Derry Girls a révolutionné la comédie. Oh, et Meryl Streep - on ne peut pas répondre à cette question sans le dire !
TH : Enfin, où serez-vous quand le premier épisode sortira ?
JW : Quelque part très loin, comme ça je n'aurais pas à le regarder dans la même time zone. Je fermerai mon téléphone et espérerai le meilleur !
Traduction by Doctor Who France.
Traduction de l'interview :
TH : Cela fait 1 an depuis que vous avez annoncé comme le nouveau Docteur. Comment votre vie a changé depuis ?
JW : J'ai déménagé au Pays de Galles, ce qui représente un grand changement après avoir travaillé & vécu à Londres pendant 15 ans. Je n'avais jamais travaillé aussi longtemps - c'est un tournage de neuf mois, ce qui est très éprouvant. Nous en sommes toujours à la moitié alors je suis dans un espèce de tourbillon et je ne suis pas prête de sortir du rôle du Docteur. Je suis à ce stage béni où j'ai encore une certaine normalité; c'est comme être dans une bulle jusqu'à ce que la saison soit diffusé.
TH : Vous avez obtenu un magnifique rôle à jouer...
JW : J'ai l'impression d'avoir reçu ce monde incroyable et ils m'ont laissé être comme un enfant dans un magasin de jouets [...]. Doctor Who n'était pas quelque chose que je regardais à la télé quand j'étais plus jeune, alors j'ai pensé à m'y mettre avant la première audition et regarder chaque épisode. Heureusement, Chris a dit : "Je ne veux pas que tu le fasses. Je veux que tu viennes avec un regard neuf et que tu apportes ce que tu ferais dans un tel environnement".
TH : Cela a dû faire diminuer la pression. Tu avais déjà travaillé avec Chris avant, vu qu'il a créé Broadchurch...
JW : Avec le recul, Broadchurch a changé la donne parce que j'ai rencontré Chris. Il ne m'aurait pas nécessairement associé à la bonne énergie de ce personnage autrement. C'était un bon job; je n'étais pas un "trou d'arche"! C'est le conseil que je donnerais à une jeune actrice : sois une bonne personne, amuse toi et apprécie le fait que tout le monde travaille aussi fort que toi. Il n'y a pas de statut, alors ne vous donnez pas un statut dont vous n'avez pas besoin.
TH : Vous êtes la première femme à décrocher le rôle en 50 ans d'histoire de Doctor Who, ce qui, avouons le, est un sacré challenge. J'ai adoré la vidéo qui est devenue virale de la petite fille qui hurlait de joie en apprenant que le docteur allait être une femme, qu'est-ce que cela vous a fait ressentir?
JW : J'ai adoré cela aussi ! Je savais aussi qu'il y aurait énormément de monde pour qui cela allait être un choc. Mais ce travail célèbre le changement plus que tout autre rôle - vous avez une régénération physique alors casté une femme soutient cette histoire et ne va pas à l'encontre des règles de la série. Je joue un Seigneur du Temps qui est essentiellement un alien et habite différents corps et celui-ci est féminin. La meilleure pour moi est que, pour la première fois de ma vie, je ne joue pas une femme stéréotypée car même si je l'approche en tant qu'acteur, je suis continuellement étiqueté par la version féminine de ce personnage.
TH : C'est un point très intéressant. Pouvez-vous me donner un exemple ?
JW : Quand je faisais la promo de Broadchurch, j'ai remarqué qu'on demandait aux acteurs masculins "Comment est-ce que c'était de jouer ce personnage?" ; j'ai eu "Comment est-ce que c'était de jouer une mère?". Mais les personnages masculins n'ont jamais été référé comme "père". Il y avait toujours une terminologie spécifique au genre. Quelqu'un m'a récemment demandé : "Tu joues le docteur en tant que fille ou garçon ?" J'ai répondu : "Je ne fais que le jouer". C'est le rôle le plus libérateur parce qu'il n'y a pas de règles.
TH : Que pensez-vous que cela signifie pour les autres actrices, scénaristes et réalisatrices ?
JW : Nous commençons à réaliser que les femmes ne sont pas un genre - vous voyez "c'est une pièce de genre parce que les femmes y sont". J'ai fais un film (Adult Life Skills) avec l'une de mes meilleures amies, Rachel Tunnard, et beaucoup de rôles principaux dedans étaient des femmes. Il a été décrit comme un "film féminin" mais pour nous c'était juste un film.
TH : J'ai entendu dire que Doctor Who va avoir plus de récits d'inspiration féminine cette fois-ci. Est-ce vrai que Rosa Parks (et scène du bus) y fera une apparition?
JW : Tout cela est top secret ! Je ne pense pas que vous êtes supposé savoir cela.
TH : Vous n'avez jamais évité de jouer des rôles complexes sur le plan émotionnel - l'an dernier, en jouant une femme mariée à un boxeur avec un problème cérébral dans Journeyman [...]. Comment votre approche du Seigneur du Temps diffère ?
JW : C'est peut être ce pourquoi les fans de Doctor Who étaient nerveux - ils ne m'ont vu que dans des rôles sérieux ou plein d'énergie ce que n'est pas forcément le Docteur. Lorsque vous jouez des personnages troublés, cela vous pousse au delà de vos limites émotionnelles et vous êtes épuisé parce que êtes assis dans cette lourdeur. Mais avec ce rôle, je suis constamment en train de courir, de sauter, de jouer alors j'accueillais le week end comme un maniaque. J'étais genre "allez je suis réveillé!!!" Je suis probablement une casse bonbon. C'est une euphorie étrange et c'est pourquoi c'est tellement amusant. Je n'ai jamais autant ri de ma vie, chaque jour. J'adore les compagnons. J'ai de la chance d'avoir trois personnes que je considère maintenant comme des membres de la famille avec qui je vais faire ce voyage.
TH : Être un modèle pour les jeunes gens est une des grandes responsabilité de ce travail. Comment vous sentez-vous par rapport à cela?
JW : J'espère que je pourrais être comme votre voisin d'à côté - je ne suis pas physiquement quelqu'un qui pourrait faire des choses extraordinaires - je ne ressemblerai pas à un héros inaccessible pour les enfants. C'est une personne qui aime les sciences, qui a de l'espoir et qui n'a pas d'apparence particulière.
TH : Et cela se reflète dans le costume.
JW : Il n'y a pas de "c'est un costume de fille" ou "c'est un costume de garçon" ce sont juste des vêtements. Je voulais que le costume - les bretelles, le t-shirt, le pantalon et les bottes - servent l'énergie et la personnalité de mon docteur. Je me suis aussi dit "Coupez mes cheveux, faisons quelque chose de fou" mais Chris voulait garder les cheveux avec lesquels j'avais passé l'audition. Tout ce que je pouvais penser c'était que ça n'allait pas être pratique et qu'ils allaient tomber sur mon visage tout le temps.
TH : Qui sont vos propres modèles ; Qui vous inspire le plus ?
JW : Je trouve Michelle Obama incroyablement inspirante. Je suis comme une éponge pour tout ce qu'elle fait. Elle est articulée, habilitée et complètement accessible. Et ma mère. Elle est une de ces femmes que l'on ne peut que rêver d'être; l'une des personnes les plus altruistes que j'ai jamais rencontré. Je ne le suis pas! J'en parle souvent: "Pourquoi je ne te ressemble pas plus?" J'ai aussi beaucoup de petites amies depuis que je suis petite. L'inspiration ne vient pas seulement de personnes à qui on a donné une plateforme et une voix, mais des femmes qui sont autour de vous à travers les bons et les mauvais moments.
J'ai toujours adoré Laura Linney, sa carrière est extraordinaire. Dans tous les rôles qu'elle joue, je la crois. Je suis également enthousiasmée par la nouvelle génération d'actrices qui ouvrent la voie et affrontent cette fraternité comme Rebecca Hall, Ruth Negga et ma compagnon Mandip Gill. Nous avons des voix et nous n'avons pas à faire semblant de ne pas en avoir, ce qui est vraiment excitant. Je pense que tout le cast de Derry Girls a révolutionné la comédie. Oh, et Meryl Streep - on ne peut pas répondre à cette question sans le dire !
TH : Enfin, où serez-vous quand le premier épisode sortira ?
JW : Quelque part très loin, comme ça je n'aurais pas à le regarder dans la même time zone. Je fermerai mon téléphone et espérerai le meilleur !
Traduction by Doctor Who France.
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